Essais cliniques antirétroviraux – Actualités

Les VIH-1 de sous-type B chez les homosexuels masculins peut avoir favorisé la propagation de souches résistantes transmissibles en France entre 2007 et 2012 : impact sur la sensibilité aux stratégies de première ligne.
Frange P et al.
J Antimicrob Chemother. 2015 Jul;70(7):2084-9.

30 Juin 2015, by Pr Pedro Cahn

L'étude décrit la fréquence de la résistance aux antirétroviraux parmi 1 318 patients français diagnostiqués au moment de la primo-infection VIH-1 entre 2007 et 2012. Les mutations associées à la résistance du VIH-1 étaient caractérisées en utilisant à la fois la liste de mutations 2009 de l'OMS et l'algorithme de l'ANRS. Un score de susceptibilité génotypique a été estimé pour chaque traitement antirétroviral recommandé en première ligne. Les patients étaient principalement des hommes ayant des rapports avec des hommes (72,6 %). Les sous-types non B étaient identifiés chez 33,7 % des patients.

La proportion de transmission de souches résistantes aux antirétroviraux était estimée à 11,7 % (IC 95 % = 10,0-13,5). La prévalence de mutations associées à la résistance était de 2,5 %, pour les IP 5,2% pour les INTI, 3,9 % pur les INNTI de première génération, et 3,3% pour étravirine/rilpivirine. Une résistance à 1, 2 ou 3 classes d'ARV était retrouvée dans respectivement, 9,6 %, 1,0 % et 1,1 % des cas. De plus, 5/331 souches isolées en 2010-2012 avaient des mutations de résistance à un inhibiteur d'intégrase (mutation E157Q seule, dans tous les cas). La résistance transmise aux ARVs était plus fréquente chez les homosexuels masculins que dans les autres groupes (12,9 % versus 8,6 %, p = 0,034), et dans le sous-type B versus les sous-types non B (13,6 % versus 7,9 %, p = 0,002). Les proportions des combinaisons d'antirétroviraux complétement actives étaient respectivement de ≥ 99,2 %, ≥ 97,3 % et ≥ 95,3 % pour IP, inhibiteur d'intégrase, et traitements à base d'INNTI. En 2010-2012, la proportion de traitement antirétroviral à base d'efavirenz complétement actif était plus bas dans le sous-groupe B versus non-B (p = 0,021).

Comparé aux résultats antérieurs du même groupe, la proportion de virus résistants transmis a continué à diminuer pour les virus résistant à INTI et à INNTI de 1 ère génération chez les séroconverteurs français. Cependant, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes infectés par le sous-type B pourrait rendre compte de la diffusion de souches de VIH résistantes.

     
     
     
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